Il est 7H30 en ce samedi 11 novembre et je suis seul devant l'église. L'idée d'aller à la Montargoise n'a pas fait recette. Maintenant que je suis levé, je ne vais pas me dégonfler, c'est parti direction Montargis. Je sais que je pourrai y retrouver Stéphane et Francis qui ont tous les deux de la famille à proximité.
Après avoir un peu galéré dans le centre ville pour trouver le lieu de départ me voilà enfin arrivé au stade. Stéphane est arrivé quelques secondes avant moi et nous partons aux inscriptions retrouver Francis et son cousin qui fera les 35Km.
8H55, j'ai oublié l'appareil photo dans la voiture, je vais donc le chercher au retour, je vois la meute sortir du stade. Tant pis pour le départ en ligne, c'est loupé !
Le temps de faire une petite photo de groupe. Ou une grande photo d'un petit groupe, c'est selon.
Puis d'immortaliser le lieu ou se fesait le départ groupé. Hé oui c'est bien vide !
Nous voilà enfin partis. Le circuit emprunte les sentiers de la forêt domaniale de Montargis. Au départ, le temps étant bien gris et la forêt encore dense, Francis se demande s'il n'aurait pas du prendre la frontale. Heureusement le jour ne tarde pas trop à arriver, 
avec la pluie 
.
Nous nous retrouvons assez vite dans le sillage d'une bonne partie des 5 à 600 participants qui sont partis devant nous. Les singles tracks dans ses conditions se transforment en une longue chenille de VTTistes qu'il n'est pas possible de doubler. Il faut prendre son mal en patience et s'est au moins l'occasion de profiter du paysage. Reste qu'il n'est jamais arrivé que nous soyons obligés de nous arrêter complètement. Cela roule tranquillement mais sûrement. Nous profitons des larges allées pour doubler quelques paquets.
Arrivés au niveau de la boucle réservée au 55Km il n'y a plus d'embouteillages. J'en profite pour m'échapper pour pouvoir faire une ou deux photos.
Je payerai les efforts de ces échappées un peu plus tard lorsque Francis dit "Diesel" aura passé le cap des 30Km nécessaires à sa montée en température !
Nous filons bon train à plus de 19 de moyenne malgré des passages hors de la forêt où la terre est "amoureuse". Il y a assez peu de relief. Ce qui n'empêche pas quelques paysages sympatiques ainsi que quelques belles demeures, souvent isolées, qui ne manquent pas de charme (ni de surface). Ce terrain plait moyennement à Stéphane qui se retrouve un peu trop rapidement en sur régime.
Après une quinzaine de Km, je sens que ma roue chasse dans les virages, signe que le pneu n'est pas suffisamment gonflé. Une belle épine, qui refuse de sortir du pneu, mais qui ne dédaigne pas me percer le doigt, a céé une crevaison lente. J'arrive à rouler jusqu'au 1er ravitaillement pour réparer à l'abris du vent.
Sympa d'ailleurs ces ravitaillements : sandwichs, vin blanc et rouge, pain d'épice, 4/4, chocolat et même de la compote et de la confiture maison pour garnir le 4/4. Francis ne manque pas de demander s'il n'auraient pas pris du soleil en bocal. Mais manque de chance, il ont oublié d'en prendre. Tant pis, nous ferons avec les conditions automnales qui nous sont proposées.
Après une trentaine de Km alors que Stéphane commence à trouver le rythme un peu élevé, Francis en met une couche supplémentaire dans les quelques montées que nous rencontrons. Ce sera fatal à Stéphane. Au deuxième ravitaillement, il a déjà pris 5 minutes.
Quand à moi, je ne fais plus le malin. Francis donne le tempo et je serre les dents. Je n'aurai peut être pas dû reprendre de la confiture ! A une dizaine de Km de l'arrivée, Francis nous fait une belle glissade sur une petite passerelle en bois. C'était moins une pour se retrouver au fond du ruisseau.
A partir de là il me met 10m dans la vue dans tous les bouts droits et je profite des virages et passages techniques pour revenir dans la roue. Mais cela ne dure qu'un temps et à l'occasion d'une belle allée forestière, il me lâche définitivement. Je finis les derniers Km au train histoire d'en garder un peu pour le lendemain et ne pas trop forcer sur le dos. Au final 55,5 Km au compteur et 19,5km/h de moyenne, nous n'avons quand même pas trop chômé. Une autre fois il faudrait partir juste avant la meute pour pouvoir encore mieux profiter des petits sentiers en forêt et pouvoir rouler à son rythme.
A l'arrivée, il n'y a plus de sandwichs, il reste du rouge mais ça ne serait pas trop raisonable juste avant de prendre la route. Je quitte mes amis qui restent sur place et une heure plus tard me voici arrivé au bercail.
Tarla
